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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 13:11

Y'a 7 ans, je me réveillais avec une envie de pisser qui passait pas.
Y'a 7 ans, j'étais à l'ouest total.
Pis j'ai fais du shopping, pis je me suis contorsionnée dans une baignoire en finissant par opter pour la douche.
J'ai laissé ma maman, un sourire au coin des lèvres de celle qui sait ce qui se trame et lâchant l'anodine question à laquelle j'ai menti.
Je ne voulais pas.
Pas déjà.
Que tout s'arrête, que tout démarre.
Je ne pouvais pas.
Y croire. Bien que je savais.
Tout au fond de moi.

J'ai ramené mes rondeurs au fond de mon canapé, et verbalisé ce qui était en train de nous arriver.
3 plocs, que tout va bien.
3 plocs, que se prépare le gros câlin.

22h30, un dernier message, 2 appels et un décompte sur papier du temps qui passe.
J'ai trimballé ma démarche de cowboy dans des couloirs blancs.
Sereine.
On est encore en mai.
Mai c'est pas juin.
On a encore tout notre temps
- jusqu'à demain -
juin c'est pfiouuuuu.... Dans un mois au moins !

Un peu moins de 24h, un tourbillon de sensations comme une journée flocon.
6h du mat' / minuit moins 5,
des contractions à tour de bras, un inconscient qui fonctionne à plein tube et un conscient qui lui, calcule que dalle.
1h05, ça y est, on est au mois de juin.
Lâchez les vannes, tout devient possible.
Paf !
" c'est merveilleux". Me voilà maman.

C'était il y a 7 ans. Et pour fêter ça, je découvre que maintenant, il a du poil aux pattes.
Au secours, mon bébé devient grand !
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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 21:31
On aurait dit un ptit oiseau. Séchant les larmes d'un réveil difficile, d'une fin de semaine fatigante. Cheveux en pétard qui pépiaient au vent et chemise bariolée en totale décalage avec ses pas hésitants. Les chaussures rouges qu'il ne voulait pas mettre ce matin, le guidait de groupe en groupe, isolé et en perpétuel mouvement. Les larmes ont séchées cependant que je ne pouvais décrocher mon regard de ses errances... Et ce soir, ce sont ces mêmes chaussures rouges qui ont vu s'envoler les rires et chantonner l'enthousiasme d'une journée bien remplie. Je l'ai vu galoper et tournoyer, traverser l'espace de l'appartement tout en me racontant, l'air de rien, comme si ça faisait déjà partie de sa vie depuis belle lurette, l'atelier theatre dans lequel il avait ce jour pu exprimer toute sa connaissance herbeuse, poussant ses bras pour grandir le brin d'herbe qu'il était alors. Rayonnant, virevoltant. Oubliées la fatigue et les larmes, remisés le matin chagrin et les engueulades. A chaque jour son petit bonheur, lui fait de ses jours un gros bonheur point barre.
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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 21:46
Y'a des chagrins
contre lesquels j'ai appris,
au fil des jours de ce mois qui vient de s'écouler,
à me battre,
à faire face.

Des chagrins
 que peu à peu j'ai dissimulés,
des larmes qui n'ont pas coulé,
 pour
un sourire,
pour
un regard,
pour
 mon fils.

Juste ne pas lui dire
combien j'ai mal,
combien je suis perdue,
juste lui dire
que je serais toujours là,
forte
et pleine d'amour
et que rien,
jamais rien,
 n'est grave.

Mais
face à ses larmes à lui,
pour l'une des premières fois de ma vie,
ce matin,
j'ai pas pu,
pas résisté,
pas su.

Je l'ai serré fort dans mes bras,
enlacé,
 réchauffé.
Je lui ai dit que je le comprenais,
oh combien je le comprenais,
que cette vie qui s'avance là,
sur laquelle on fait notre danse,
si,
elle sera belle,
que c'est juste le premier pas
qui est dur,
oh combien dur.

Aujourd'hui, ses copains l'ont tous embrassé.
Dit au -revoir.
Comme lui ce soir à son école.

On change de vie, nous adultes, on change SA vie.
On boulverse
On bouscule
On transvase
On ajuste.....
On fait notre sauce et lui au milieu
qui ne pourra plus jamais serrer la main de Lou le midi pour aller à la cantine.

Le voilà son chagrin, dans la main du quotidien,
dans la main de l'unique, de sa Lou.
Dans leurs habitudes et surtout
dans leur bulle à eux.

J'ai pleuré son chagrin
j'ai pleuré mon impuissance et mes remords.

Ne regrette jamais rien.
J'ai toujours dit cela.
Ne regrette jamais rien....j'ai beau me le répèter, si je regrette, toutes les conneries, tous les non-dits, toutes les souffrances et les douleurs tues, je regrette de n'avoir pas su réagir, n'avoir rien fait, non pour moi, mais pour notre fils, pour notre famille.
Mais on est là, alors j'avance, non pas forcée, mais mue. Je suis forte et blindée, sauf contre la souffrance de mon fils. Je sais faire face à l'absence de papa, à sa maison sans moi, je sais faire face à la probable autre qui inconscienment tentera, achetera les coeurs, je sais faire face à l'organisation même si elle me fait peur pour le mois à venir (pas de boulot, le matin quelle heure comment si boulot, le soir idem, le mercredi -putain le mercredi !-....),je sais. Mais contre Lou, contre le chamboulement de sa vie à lui, là je sais plus faire face. C'est pas un caprice, c'est pas la peur de l'inconnu, c'est la réalité de la perte dans son chagrin.

J'ai séché mes larmes et admiré sa joue, je l'ai aimé plus que tout, je l'ai laissé entre de bonnes mains, partir à l'école encore une fois, avec son papa.
Ca fait bientôt 15h, et j'en pleure encore.


je t'aime ptit pou.
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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 19:52

montrant ses 10 doigts, bien écartés comme si les grandir les démultipliait soudain, comme si les allonger les rendait plus nombreux à mes yeux soudain, "je t'aime fort comme ça, et fort jusqu'à la lune et le soleil !"
un sourire que surmonte une dent à peine (mais si douloureusement dans mon coeur de maman qui l'a façonnée), cassée, de grands bras si grands qu'ils savent me trouver et m'envelopper, un pyjama tout propre et des cheveux en bataille....Voilà qu'il me manque.
Quelques heures ont passées, lavé notre quotidien, et mon coeur a respirer, un gros souffle après un "ptit dodo du pendant le bain", je retrouve mon pou si flamboyant, si plein de tout, si mien.

Je t'aime petit pou.
....comme dans le livre....


....et retour ;)

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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 18:42
Mal au crâne et chouchougnes n'ont jamais fait bon ménage.....







soirée tisane en perspective, avant de le coller au mur, je monte le coller au lit, j'en peux pus ayé.
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